28/03/2015

L'OVERALL + MIKKELLER PARIS TAP TAKEOVER

Brasserie Mikkeller x To Øl  / 27 mars 2015

Pour la venue de la brasserie Mikkeller sur Paris (Mikkeller Paris tap takeover) et de l'offre démente de pressions proposées à cette occasion dans les bons bars à bières, j'en profite pour poster. 
C'est au bar Les Trois 8 que j'ai fait la connaissance de 4 bières (sur 8 au total ce qui représente un honnête tour d'horizon) allant de la pils au stout. La première, un lambic abricot dénommé Spontanapricot, a été une bonne entrée en matière avec sa rondeur, son pétillant, son bon goût acidulé et son arôme puissant. 25cl de la oatmeal stout Beer Geek Breakfast à 7,5 ont suivi, impression réussie de boire son café du matin. Les 12,5 cl admirables de l'hoppy pils American Dream, au goût puissant de cacahuètes fraichement sorties de leurs coques auraient dû être les derniers : si le savoir-faire ne se dément pas avec la pale ale Running Club, il reste qu'elle m'a rebuté en me rappelant un des médicaments que j'avais en horreur. 
Bref, je souhaitais donc user de l'occasion pour découvrir et vous faire découvrir l'Overall brassée en partenariat avec To ol. Cette imperial IPA par sa robe ambre produit à sa vue un certain contentement; on s'attend déjà à passer un très bon moment. La mousse n'est pas très épaisse et durable mais une odeur sucrée de miel de fleurs et légèrement terreuse se dégage. En bouche, l'armertume est très équilibrée, présente sans être agressive. L'attaque est fruitée avec des notes d'agrumes et bien sucrée. C'est une bière douce dotée d'une bonne longueur qui cache bien son niveau d'alcool pointant à 10%. 

La dégustation se termine sur des flaveurs d'abricots séchés, de cacahuètes fraîches (pas aussi puissantes que l'American Dream) et de noix de macadamia. L'Overall est pour moi qui aime une amertume équilibrée, une bonne ambassadrice des IPA. Pour les non habitués elles est sans doute à tenter avant une citra. 

Sur ce, courez boire les bières de Mikkeler en pression jusqu'à ce soir dans les bars à bières de Paris !

20/03/2015

LA BON SECOURS

Brasserie Caulier / 19 mars 2015 


J’inaugure la catégorie des bières blondes par une bière belge. La Bon Secours de la brasserie Caulier n’est pas semblable aux bières fortement houblonnées qui ont la cote en ce moment ; elle est même plutôt à l’opposé. Comme le site Ratebeer lui a assigné une note assez négative de 66/100, elle a de quoi passer inaperçue. C’est pourtant se priver d’une bière étonnante.

Très agréablement surpris par la No-Go Zone qui a fait l’ouverture, j’aimerai faire honneur à mon style privilégié qu’est la bière belge alors qu’elle traverse une petite zone de turbulence avec le succès des IPA (remarquez toutes les brasseries industrielles et grosses brasseries artisanales qui se mettent à l’IPA). D’autres ambassadrices telles que l’Orval, la Westmalle ou la Rochefort auraient amplement fait l’affaire mais je voulais sélectionner une brasserie relativement connue mais discrète pour que le contraste avec ce qu’elle propose soit plus saisissant. 

La Bon Secours c’est un bonbon, une cuillère de miel, un sirop pour la toux. Servie dans un verre calice, sa robe est couleur miel et trouble. La mousse est ample et généreuse mais la surprise vient des odeurs dégagées. Une puissante odeur sucrée qui rappelle le goût des fruits rouges mais surtout des framboises et fraises parcourt les narines. Légèrement, on peut déceler aussi l’acidité de citrons cuisinés. 
Les papilles n’ont rien à envier au nez car en bouche, la bière recouvre littéralement le palais d’une fine pellicule de sucre. Le toucher est soyeux, les flaveurs des fruits perçues par le nez, longues à s’exprimer, sont rehaussées par la bonne teneur en alcool qui atteint 8%. L’image du sirop n’est pas exagérée tant la rondeur en bouche est présente et le caractère houblonné presque absent. La lourdeur associé à un tel liquide ne subsiste pas dans la Bon secours qui garde une bonne fraîcheur. Reste le gaz (obtenu uniquement par fermentation) qui vient chatouiller le fond de la gorge une fois le liquide ingéré. L’arrière-gout reste fruité tout en laissant des notes d’amande. 

La Bon Secours est très certainement une bière qui plaira à ceux qui apprécient mal l’amertume des houblons et sinon pour tous ceux qui, avec l’arrivée du printemps, veulent passer un bon moment autour d’une bière douce et fraîche. 


10/03/2015

LA NO-GO ZONE

Brasserie de la Goutte d’or / 6 mars 2015

Vendredi dernier avait lieu la soirée de lancement de la No-Go Zone, nouvelle cuvée de la Brasserie de la Goutte d'Or. Pour s'en délecter, il fallait avoir une de ces folies intrépides chères aux américains (cf Steven Seagal dans Piège en haute mer) pour pénétrer dans la No go zone de Barbès et atteindre la brasserie. Sinon pour les plus froussards ou ceux qui habitent à côté (moi) on pouvait aussi se la procurer au bar A la bière comme à la bière du 353 rue des Pyrénées (métro Jourdain). Je préviens que je ferai sans doute plus d'une fois mention de ce bar tant c'est le repaire de la bonne bière à Paris : On y entre comme chez soi, Audrey vous salue et retourne discuter et vous voilà alors devant deux pans de mur présentant des bières de tout horizon. France, Belgique, Allemagne, Norvège, Italie, USA, soit un paquet de bières artisanales qui laisse songeur.
Pour cette fois, pas question de se laisser prendre par l'hésitation du choix : direction l'arrière du bar pour gouter la No-Go Zone en pression (à 3€ les 25cl soit un des prix les plus honnêtes pour une bière de qualité).


Cette belle ambrée en main, j'entame sa dégustation. La mousse est fugace, c'est un léger voile qui disparait très vite pour présenter une couleur profonde aux reflets dorés. À l'attaque, une flaveur intense de malt de seigle envahit le palais rappelant noix, noisettes et autres fruits à coques. À coup sûr on ne se laisse pas duper par son haut degré d'alcool qui culmine à 8,6.
D'une longueur appréciable, l'arrière-gout se caractérise par une astringence tenace mêlée à la flaveur d'abricots séchés. La No-Go zone, double rye IPA, est en résumé une bière remarquable par ses arômes complexes et son équilibre obtenu entre saveur maltée et houblonnée.
En plus la déco de la bouteille réalisée par Gwen Tomahawk en envoie par son style macabre et déjanté. Une toile avait été accrochée à l'occasion pour en avoir une vue grand format. Je vous en laisse un petit visuel.